top of page

Enjeux et durabilité

          Un problème que nous avons soulevé lors du processus d’extraction par le biais de deux électrodes métalliques est celui de l’ionisation métallique de la pomme de terre. En effet, après avoir été plongés au cœur de la pomme de terre pendant plusieurs heures, il y a une forte possibilité que les métaux soient ionisés et libèrent des électrons dans la pomme de terre, ce qui pourrait compromettre la santé du tubercule. Afin de quantifier ce phénomène, nous comparons la masse des plaques avant et après leur insertion pour en déduire, ou non, un changement ionique. Nos résultats sont relevés dans le tableau ci-dessous:

          Les résultats ci-dessus sembleraient confirmer nos soucis d’ionisation. Bien que la plaquette de cuivre ne voit pas changer sa masse, en tout cas à l’ordre de précision de l’appareil, le zinc a perdu 0,11g, une masse qui a pu seulement être perdue dans la pomme de terre. Cependant, vu la précision avec laquelle on peut travailler dans l’environnement d’un laboratoire de lycée, ces résultats sont peu ou pas indicateurs. En effet, le fait simple de laver les plaques après leur extraction ou de frotter leur surface a pu influencer leur masse finale.

          Par contre, ce phénomène, bien qu’il soit difficile à quantifier avec les outils à notre disposition, ne doit pas être négligé car il pourrait fortement influencer notre cycle, le rendant éventuellement non- renouvelable. Par rapport notamment à notre dernière phase, c'est-à-dire la phase de plantation, une ionisation de métaux pourrait avoir de graves conséquences: une saturation du sol en métal menant à l'infertilité et/ou le rendement impropre à la consommation de légumes issus du sol. D'où, le cycle serait rompu et ne s’inscrirait pas dans une logique durable.

 

          Par ailleurs, notre expérience montre un rendement très faible, largement inférieur aux dépenses énergétiques associées. Pour mettre en perspective le rapport infime de notre pile, nous avons mis en relation, pour une masse donnée de pommes de terre, l'énergie électrique produite et la consommation moyenne annuelle de quelques appareils du quotidien. Les consommations figurent ci-dessous:

*Ces consommations sont des consommations moyennes évaluées sur la base de puissances réelles moyennes, et non sur des puissances mesurées sur place.

** Il s’agit de la masse requise de tubercules, suivant notre méthode de la pile pour produire assez de puissance électrique pour faire marcher l’appareil en question. (Avec 28 Wh pour une tonne (cf. Phase 1- expériences et résultats)

 

(Source: http://www.energiedouce.com/content/12-conseils-faq-consommation-electrique-des-appareils-electromenagers - Energie Douce: entreprise/fabricant spécialisé en énergie renouvelable)

 

          En conclusion, les résultats, listés dans le tableau ci-dessus montrent bien la quantité absurde de pommes de terre requise suivant notre méthode. Pour faire marcher un simple rasoir électrique ne serait-ce que 5 minutes par jour pendant un an, il faudrait utiliser aux alentours de 11 tonnes de pommes de terre. Ainsi, nous avons fait le choix de produire de l'alcool à partir des mêmes pommes de terre que celles utilisées dans cette phase afin d'augmenter la production d'énergie et possiblement rendre le cycle rentable.

bottom of page